Né à Québec en 1896 et diplômé en chimie de l’université McGill, A. (Albert) Hugh Joseph fit son entrée en scène en 1923, lorsque Edgard Berliner, l’un des fils de l’inventeur et vice-président de la compagnie Berliner Gramophone, l’invita à se joindre à son entreprise. Chargé d’abord de la préparation des cires nécessaires à la fabrication des matrices et des pâtes utilisées dans la production des disques, il s’est intéressé à toutes les facettes des opérations de l’enregistrement sonore, incluant l’enregistrement lui-même, et est rapidement devenu indispensable. Ainsi, malgré les changements de noms et de direction de l’entreprise, qui deviendra tour à tour la Victor Talking Machine (1924), puis la RCA Victor (1929), il y travaillera jusqu’en 1961, année de sa retraite.
Au cours des 40 ans passés dans le milieu de l’enregistrement, A. Hugh Joseph s’est hissé au niveau des grands de l’industrie musicale au Canada. Il a été tour à tour gérant général du département de disques chez RCA Victor, puis superviseur et enfin directeur responsable des artistes et du répertoire. Homme affable et doux, doté d’un flair remarquable pour reconnaître le talent, il a été responsable de la mise sous contrat et d’une part des succès de nombreux artistes dont Oscar Petterson, Hank Snow, Willie Lamothe, Monique Leyrac et Jacques Normand pour n’en nommer que quelques-uns.