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Histoire de l'enregistrement du son à Montréal

Cette exposition virtuelle a été créé pour rendre hommage à tous ceux qui ont participé de près ou de loin à cette passionnante histoire.

Textes originaux écrit par Timothy Hewlings.
Adaptation et intégration : François Pilon

Si vous pensez que vous pouvez contribuer des documents ou archives dans le but de bonifier cette exposition, n'hésitez pas à nous contacter.

Emile Berliner Montreal 1919

Enregistrement sonore à Montréal

Introduction Imaginez ! Plus de cent ans déjà depuis le jour où Herbert Berliner (fils d’Emile Berliner l’inventeur du gramophone), a ouvert, rue Peel à Montréal, le premier studio d’enregistrement canadien.  On était en 1904 et vous pouvez croire qu’il y avait à l’époque très peu de gens qui pouvaient s’imaginer toute la portée qu’aurait ce simple événement sur le monde d’alors.  La mise en place de ce studio constitue le point de départ d’une aventure industrielle qui a révolutionné l’univers des communications au cours du siècle et ouvert les portes de tous les foyers du pays à la musique et aux autres enregistrements sonores.  Pour rendre hommage à Berliner […]

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Les premières années

Bien que Thomas Edison ait été le premier à inventer un appareil qui puisse enregistrer et reproduire des sons, c’est à Emile Berliner que l’on doit d’avoir permis la diffusion à grande échelle de cette nouvelle technologie et la croissance rapide de l’industrie de l’enregistrement sonore.  Le phonographe d’Edison utilisait des cylindres qui devaient être enregistrés un à la fois, alors que l’invention de Berliner, le gramophone, utilisait des disques qu’on pouvait presser en grande quantité à partir d’un moule d’un enregistrement original unique.  Il n’est pas étonnant dans ce contexte que le disque l’a éventuellement emporté sur les cylindres. Au début du 20e siècle, on peut donc dire que […]

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Histoire de enregistrement à Montréal

Une période de nouvelles percées technologiques

Les années 1920 ont vu l’industrie du disque améliorer son produit en passant de l’enregistrement acoustique à l’enregistrement électrique. Avec l’avènement des années 30, commencent des recherches plus approfondies sur l’enregistrement magnétique qui vont mener, quelque dix ans plus tard, à une nouvelle révolution, soit l’apparition des enregistreuses de son à film optique, à fil de fer puis, finalement, à ruban magnétique. Par ailleurs, à l’instar d’Herbert Berliner, on expérimente aussi avec des enregistrements à 33 tours avec une densité de sillons accrue.  Ces recherches vont mener en 1948 à l’introduction par la Columbia des premiers disques de longue durée tournant à 33 tours et à la riposte de la […]

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Emile Berliner inventions

Emile Berliner

Né à Hanovre en Allemagne en 1851, Emile Berliner émigre au États-Unis en 1870 où il entreprend de devenir un scientifique et inventeur autodidacte.  Sa première percée significative survient en 1877 alors qu’il met au point un microphone qui va révolutionner l’industrie naissante du téléphone.  Au fil des ans, Berliner développera plusieurs autres inventions, dans une variété de domaines, mais aucune ne sera plus célèbre que son gramophone et le disque plat qui l’accompagne.  C’est en 1887 que cette invention sera brevetée aux Etats-Unis.  Dix ans plus tard, l’inventeur la fera également breveter au Canada, juste avant d’ouvrir des bureaux à Montréal. Au cours des 25 années qui suivront, travaillant […]

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Herbert-et-Emile-Berliner-C1910

Herbert Samuel Berliner

Lorsque la Berliner Gram-O-Phone Company of Canada a reçu sa charte en 1904, Herbert Samuel (H. S.) Berliner (1882-1966), le fils d’Emile Berliner, avait 24 ans.  En compagnie de deux autres actionnaires, le jeune homme fut nommé directeur de la nouvelle compagnie.  Se doutait-il qu’il allait passer les 60 prochaines années dans le domaine de l’enregistrement sonore et devenir l’une des figures les plus marquantes de cette industrie après son père ? Passionné de techniques et d’innovation, H.S. Berliner a toujours su se tenir à la fine pointe des développements qui ont marqué son industrie.  À l’emploi de la compagnie Berliner, déjà, il fut l’un des premiers à établir en 1919 […]

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Ampex 200A

Studio Compo (1925 – 1953)

Au cours de son existence, la compagnie Compo enregistre nombre d’artistes canadiens, sous l’étiquette Compo, mais aussi sous celle d’Apex.  En 1925, lorsque la Starr Piano Co. met fin à ses activités d’enregistrement, la Compo reprend ce nom et continue de l’utiliser jusqu’en 1953. D’autre part, l’entreprise tire aussi profit, à compter des années 1930, d’une longue association avec Decca Records. Au nombre des artistes qui ont profité de l’expertise d’H. S. Berliner et de son équipe, laquelle incluait Robert Chislett et John Bradley, on peut mentionner La Bolduc, J. O. La Madeleine, Isidore Soucy, Rex Battle, Paul Dufault, Rodolphe Plamondon ou, encore, Don Messer et ses Islanders, ainsi que […]

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HS Berliner, John Bradley et Walter Darling

John R. Bradley (1923-2004)

En 1948, John R. Bradley devient l’assistant de H. S. Berliner. Il occupe ce poste jusqu’en 1966. Il enregistre et dirige les artistes pour les étiquettes Compo de Montréal et de New York.  Il est responsable de la recherche et de l’acquisition des nouvelles technologies, à l’époque de la gravure des disques et, plus tard, lors de l’utilisation des rubans magnétiques. À la fermeture du studio d’enregistrement, il devient responsable de la section des disques de la compagnie Compo.  L’entreprise presse des disques pour de nombreuses étiquettes dont Capitol, London, Polydor et Trans-Canada.  Lorsque MCA ferme l’usine de Lachine, Bradley participe à la conception de la nouvelle usine et devient […]

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Histoire de enregistrement à Montréal

A. Hugh Joseph (1896-1985)

Né à Québec en 1896 et diplômé en chimie de l’université McGill, A. (Albert) Hugh Joseph fit son entrée en scène en 1923, lorsque Edgard Berliner, l’un des fils de l’inventeur et vice-président de la compagnie Berliner Gramophone, l’invita à se joindre à son entreprise.  Chargé d’abord de la préparation des cires nécessaires à la fabrication des matrices et des pâtes utilisées dans la production des disques, il s’est intéressé à toutes les facettes des opérations de l’enregistrement sonore, incluant l’enregistrement lui-même, et est rapidement devenu indispensable.  Ainsi, malgré les changements de noms et de direction de l’entreprise, qui deviendra tour à tour la Victor Talking Machine (1924), puis la […]

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Salle enregistrement du Studio Victor en 1942

Studio RCA Victor (1929- vers 1980)

La compagnie Radio Corporation of America (RCA) fusionne, en 1929, avec la Victor Talking Machine Company of Canada qui devient alors la RCA Victor.  C’est au studio RCA Victor, dans les années 1930 et au début des années 1940, que seront enregistrés quantité d’œuvres sous les étiquettes Victor et Bluebird.  En 1942, la compagnie inaugure un tout nouveau studio, au 1050 rue Lacasse.  Celui-ci est le premier studio, au Canada, à intégrer un traitement architectural acoustique dès sa construction.  Le design du studio provient des laboratoires de la RCA, à Camden dans le New Jersey.  Ce studio a été exploité jusqu’en 1958 par RCA Victor et abandonné par la suite. […]

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Histoire de enregistrement à Montréal

Studio Walter P. Downes (vers 1940 – vers 1960)

On connaît peu de choses sur le Studio Walter P. Downes.  Il semble qu’il ait existé de la fin des années 1930 ou début des années 1940 jusqu’aux années 1960.  Ce studio était situé sur le toit de l’Édifice Dominion Square, près d’une cage d’ascenseur plutôt bruyante.  Downes était aussi connu comme représentant de la compagnie Presto, un manufacturier de graveurs et de pointes à graver les disques et, plus tard, d’équipements d’enregistrement magnétique. Ce studio se spécialisait dans l’enregistrement de transcriptions radio.  Lorsque le Studio Compo ferma ses portes, Downes réalisa un certain nombre d’enregistrements pour Apex et d’autres étiquettes de la Compo.  À l’été 1957, ce studio enregistre […]

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Jean-Marc Audet - Studio Marko

Jean-Marc Audet (1915-2003) – Studio Marko

Jean-Marc Audet, connu sous le surnom de « Marko », commence sa carrière dans l’industrie du son à CKAC en 1937, en enregistrant des émissions de radio en direct.  Il enregistrait des matrices de 16 pouces qu’il expédiait chez Compo pour être gravées en plusieurs exemplaires, puis expédiées à 75 stations de radio à travers le Canada.  Les émissions en direct étaient enregistrées sur deux disques à la fois.  Des messages publicitaires étaient aussi enregistrés par groupe de dix sur disques de 16 pouces.  En 1948, Jean-Marc Audet ouvre son premier studio au 1477 rue de La Montagne.  Studio Marko se spécialise dans l’enregistrement de publicités pour la radio et […]

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StereoSound Sceptres

Stereosound (1954 – )

En 1954, Maurice Bougie et Jack Raskin démarrent un studio dans un appartement de la rue de La Montagne.  Paul-Émile Mongeau est le chef technicien.  Stereosound est accessible aux nombreux groupes rockers et aux artistes pop.  En 1963, le studio se déplace à l’étage supérieur d’un studio de cinéma occupé auparavant par CFCF, sur le chemin de la Côte-des-Neiges.  À l’époque, il s’agit du plus grand studio montréalais et le seul capable de recevoir un groupe de plusieurs musiciens.  Au début des années 1960, tous les groupes québécois «Yéyé» y passent et les artistes populaires tels que Robert Charlebois, Ginette Reno, Renée Martel, Michelle Richard et Gilles Valiquette.  «Un jour, […]

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Studio chez Cinar (phase 1). Studer A810 et A80024 pistes + 1 MCI 24 pistes. On peut remarquer les unités Dolby sous les A810 et le synchronisateur Audio-Kinectic.

L’Âge d’or à Montréal

Au cours des années 1960 et 1970 à Montréal, la fièvre d’Expo 67 et celle des jeux olympiques créent une ambiance exceptionnelle.  La ville s’apprête à vivre des années tout à fait hors de l’ordinaire et tous les secteurs de l’économie s’en ressentent.  Le domaine de l’enregistrement sonore profite de la multiplication des besoins en enregistrements de toutes sortes, musique, commerciaux et connaît un essor sans pareil. D’autre part, la fin des années 1960 et les années 1970 sont aussi marquées par plusieurs dynamiques sociales nouvelles qui influencent également le cours des événements.  L’arrivée à l’âge adulte des « baby-boomers », entre autres, avec leurs nouvelles attitudes de consommation et leur engouement […]

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Le Studio en 1971

André Perry et ses studios

André Perry, véritable géant de l’industrie du disque au Québec, a été impliqué depuis la fin des années 1960 dans l’enregistrement de nombreux d’artistes de la relève, en commençant par Robert Charlebois.  Après avoir enregistré la chanson « Give Peace a Chance » avec John Lennon en juin 1969, il veut faire de son studio de Brossard un lieu capable d’attirer les vedettes internationales.  Il se met dès lors à la recherche des plus récentes technologies, s’assurant de rester toujours à l’avant-garde.  Son studio est le premier à Montréal à s’équiper pour l’enregistrement à 8 et, par la suite, 16 pistes.  À son nouveau studio du 1135 carré Amherst, on trouve une […]

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Charles Chuck Grey photo

Charles « Chuck » Gray et Studio Six (1968-1982)

Charles « Chuck » Gray Charles « Chuck » Gray est venu au monde aux États-Unis. Chuck et sa femme Judy ont fondé Studio Six en 1969. En premier, ils ont déménagé d’Ottawa à Montréal et ils ont commencé à chercher des espaces d’enregistrement et se sont finalement installés dans un grand espace au 5e étage du 1180, rue St-Antoine. Le Studio Six En 1970, les équipements d’enregistrement originaux était très simples et comprenait deux mixeurs Gatley, une console Weigand et quelques magnétophones. C’était la première console avec des « channel strip ». Cela n’était pas une bonne console. Mon premier travaille était de régler les problèmes, j’ai même changé le design de l’EQ […]

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