Jack Raskin semble avoir travaillé à la radio, à la télévision et au théâtre. Des recherches dans Lovell’s Directories montrent qu’au début des années 1950 (vers 1952), il est devenu secrétaire de l’Association des artistes canadiens de la radio et de la télévision (ACTRA). Il semble avoir travaillé pour cette organisation jusqu’en 1955 environ, date à laquelle il a rejoint Ed Feilgleman Associates, une agence d’agents de théâtre. Il semble avoir travaillé pour cette agence jusqu’après la mort de Feigleman, qui est devenue « The House of Stars » en 1959. Cette activité semble avoir perduré jusqu’en 1963 environ.
À la fin de 1961 ou au début de 1962, Raskin et son partenaire, Maurice Bougie, du groupe humoristique « Les Tune-up Boys », ouvrent le Stereo Sound Studio dans un appartement au sous-sol de la rue Mountain. Paul-Émile Mongeau en est le technicien en chef. Le son stéréo est alors accessible à la multitude de rockers et d’artistes pop prometteurs de l’époque. En 1963, le studio déménage au dernier étage du studio de cinéma reconverti de la rue Côte-des-Neiges, anciennement utilisé par CFCF. À l’époque, c’est de loin le plus grand studio de la ville, le seul endroit adapté aux grands groupes de musiciens. Au début des années 1960, toutes les grandes vedettes pop québécoises y enregistrent, dont tous les groupes « YéYé », Robert Charlebois, Ginette Reno, Renée Martel, Michelle Richard et Gilles Valiquette, pour n’en nommer que quelques-uns. D’ailleurs, c’est dans ce studio que fut enregistré le thème de Stéphane Venne pour l’Expo 67, « Un jour, un jour », ainsi que de nombreux enregistrements pour la CBC et Radio-Canada.
En 1970, Denis Pantis achète le studio, qui devient DBM Audio. Il le déménage ensuite dans un espace plus petit au rez-de-chaussée du même immeuble. Peu après la vente, Jack Raskin quitte Montréal pour s’installer dans l’Ouest. Au fil des ans, Gaétan Desbiens, Pierre « Pete » Tessier et Michel Lachance comptent parmi ses interprètes.