Au cours des années 1960 et 1970 à Montréal, la fièvre d’Expo 67 et celle des jeux olympiques créent une ambiance exceptionnelle. La ville s’apprête à vivre des années tout à fait hors de l’ordinaire et tous les secteurs de l’économie s’en ressentent. Le domaine de l’enregistrement sonore profite de la multiplication des besoins en enregistrements de toutes sortes, musique, commerciaux et connaît un essor sans pareil.
D’autre part, la fin des années 1960 et les années 1970 sont aussi marquées par plusieurs dynamiques sociales nouvelles qui influencent également le cours des événements. L’arrivée à l’âge adulte des « baby-boomers », entre autres, avec leurs nouvelles attitudes de consommation et leur engouement pour les enregistrements sonores de toutes sortes, apportent une nouvelle énergie au marché du disque. La montée d’un intérêt d’envergure internationale pour la culture et les arts procure également de nouveaux débouchés. Grâce à la démocratisation de l’éducation, les consommateurs sont mieux avertis et plus critiques, ce qui encourage les studios à se dépasser dans la production d’enregistrements de qualité sans cesse supérieure.
Enfin, le tout est appuyé par une augmentation marquée de la présence dans les foyers et la vie de tous les jours des technologies modernes. Les systèmes de son stéréophonique à haute fidélité, la radio FM stéréo et la télévision produisent, ensemble, un effet d’entraînement inédit. Sous cette impulsion, on assiste à l’apparition de nombreux nouveaux développements technologiques et à un raffinement sans précédent des techniques d’enregistrement sonore.