Accueil » HESM » Cinéma et enregistrement sonore

Cinéma et enregistrement sonore

Enregistrement du son pour le cinéma

L’industrie cinématographique progresse, au cours du XXe siècle, au rythme des développements techniques dont certains concernent directement la technologie de l’enregistrement sonore L’invention du Blatnerphone en 1929, permet d’enregistrer de façon magnétique le son cinématographique sur fil d’acier. En 1934, John A. Maurer met au point une enregistreuse sur film de son optique. Cet appareil utilise du film 16mm avec perforations qui peut être synchronisé avec les images en même temps qu’on les édite à l’aide d’un appareil Moviola. Dans les années 1950, les enregistreuses magnétiques permettent aux monteurs de son de découper directement le son synchronisé sur des bancs de montages Moviola et Steenbeck sans être obligés de passer par l’étape de transfert optique. En 1951, la compagnie suisse Kudelski introduit l’enregistreuse portable Nagra qui va véritablement révolutionner la captation du son pour film.

Associated Screen News Ltd.

L’Associated Screen News Ltd, une entreprise cinématographique privée, fondée à Montréal en 1920, poursuit ses activités jusqu’en 1958.  Il s’agit  d’une filiale de CPR qui avait pour mandat de réaliser des films pour l’industrie cinématographique canadienne.  Bernard E. Norrish, anciennement du Dominion Government Motion Picture Bureau, fut nommé directeur général. Il fut bientôt rejoint par John M. Alexander, sans contredit l’un des pionniers de l’industrie cinématographique au Canada.  En tant que cameraman, ce grand innovateur est responsable de plusieurs développements techniques.

Logée à partir de 1926 dans un édifice située boulevard De Maisonneuve, près de Décarie, l’entreprise offre tous les services de production cinématographique, incluant, bien entendu, un studio de son de première qualité.  À partir des années 1930, on y a enregistré et monté les bandes sonores de nombreux films documentaires, artistiques et publicitaires.  Parmi les personnalités de l’industrie du son qui ont travaillé pour l’entreprise, signalons le compositeur/arrangeur, Howard Fogg, un pionnier des années 1930 de la synchronisation de la musique sur film, ainsi que Giuseppi Agostini et son fils Lucio, deux compositeurs devenus plus tard directeurs musicaux.   Mentionnons aussi Rusty Davis, un compositeur de musique de film et de commerciaux des années 1940 parmi les plus prolifiques de Montréal et, enfin, Barry Lucking, un monteur de film qui rejoint  l’entreprise en 1953. L’année suivante, le CPR vend ses parts dans la compagnie.  Harold Greenberg la rachètera plus tard et en fera le géant Astral, aujourd’hui membre de la multi-nationale Technicolor.