L’inventeur, Leo Hendrik Baekeland
Né à Gand en 1863, le jeune Baekeland obtient son doctorat à l’âge de 21 ans en 1884. Suite à une courte carrière de professeur à l’Université de Bruges, le brillant chimiste immigre vers le Nouveau Monde aux États-Unis. C’est là que Baekeland réalise son premier coup de maître en mettant au point le papier photographique Velox. Il vend son invention à la compagnie Eastman-Kodak pour la somme fantastique à l’époque, d’un million de dollars. Sa nouvelle fortune lui permet d’orienter ses intérêts vers la réaction organique produisant une matière gommeuse semblable à un résidu de goudron. Son idée est de trouver le solvant pouvant dissoudre le fameux résidu. Mais cela n’a pas fonctionné comme prévu. Au lieu du solvant, il découvre un matériau synthétique jusqu’alors inconnu. En 1909, il lui donne son propre nom : bakélite. En 1924 la American Chemical Society l’honore en le nommant président de l’association. Leo Baekeland décède à Beacon, N.Y. le 23 février 1944.
La Corporation Admiral du Canada a été incorporée juste une année après la fin de la seconde guerre mondiale, en 1946. Trente cinq années plus tard, la compagnie ferme ses livres en 1981. La compagnie américaine a eu une carrière beaucoup plus longue que sa filiale. L’histoire commence dans les années vingt quand Lavern Slagle décide en 1924 de créer sa propre compagnie la « Slagle Radio Corporation ». En 1934, le nom de la compagnie est changé pour « Continental Radio and Television Corporation » de façon à refléter une nouvelle orientation vers une nouvelle technologie, la télévision. Des problèmes financiers dus à l’écroulement du marché en 1929, amène la compagnie près de la faillite. La compagnie est sauvée par les besoins de l’économie de guerre. En 1943, pour refléter cette transformation le nom de la compagnie est changé pour une seconde fois en « Admiral Corporation ». Toutefois ce n’est qu’après la fin des hostilités que la production des téléviseurs devient réalité. De nouveaux matériaux comme la bakélite seront utilisés pour les boîtiers dès 1948.
La bakélite, un matériau magique
En 1907, Léo Hendrix Baekeland décide d’étudier le résidu goudronneux formé par la réaction entre le phénol et le formaldéhyde. Il note que le résidu est dur et résistant à la chaleur et aux solvants. Après de nombreuses expériences, Baekeland peut annoncer en 1909 l’existence d’une nouvelle substance, qu’il nomme Bakélite d’après son nom. Si cette substance n’est pas le premier plastique, elle est certainement le premier plastique thermodurcissable. Le premier plastique, le celluloïd, fut développé par John Hyatt en 1869 comme substitut pour l’ivoire des boules de billard. Parce qu’elle peut être moulé dans n’importe laquelle forme, la bakélite a été utilisée à de nombreuses fins ; boîtier pour téléviseur et radio, mais aussi isolateurs, bijoux et téléphone. Le stylo doit son existence même à la bakélite. Il est juste de dire que l’invention de la bakélite a fait démarrer le mouvement pour le développement des plastiques modernes.